N’en déplaise à certains climato-sceptiques, le réchauffement climatique est une réalité, il nous est chaque jour donné de pouvoir le constater. Les évènements climatiques sont à la fois plus nombreux et beaucoup plus intenses, occasionnant sur l’environnement des changements drastiques auxquels il va bien falloir que nous nous habituions.
Le GIEC a mis près de 7 ans avant de commencer à rendre ses dernières conclusions et bien que celles-ci soient alarmantes, il n’en subsiste pas moins une lueur d’espoir. Et si, comme Gandhi nous le suggérait, chacun de nous devenait le changement que nous voulons voir dans le monde ?
Un impact direct sur les populations
Nous avons, nous, Européens, la chance de vivre dans une zone de climat tempéré et, même si les effets du réchauffement climatique se font sentir, ils n’ont pour l’heure pas de réel impact sur notre quotidien. Du moins, c’est ce qu’il nous semble, car si l’on se penche un peu plus sur la question, on ne peut que s’apercevoir de certains changements, certes infimes pour la plupart, mais qui peuvent s’avérer particulièrement alarmants. Par exemple, chaque été apporte, sous nos latitudes, son lot d’épisodes caniculaires et autres restrictions d’eau dues à la sècheresse. On remarque aussi un déplacement des espèces animales du sud vers le nord, c’est le cas notamment pour les oiseaux que nous pouvons observer dans nos jardins : nous y trouvons aujourd’hui des espèces qui vivaient bien plus au sud il y a seulement quelques années de cela.
Nous qui vivons dans une société industrialisée avons probablement du mal à réaliser l’importance de l’environnement pour l’homme. Il faut bien comprendre que dans d’autres régions du monde, l’environnement impacte directement sur la vie des populations qui, dans la plupart des cas, vivent du travail de la terre. Chacun des changements que l’on peut observer à alors un impact concret sur l’existence de ces populations.
Prenons l’exemple du cycle de l’eau, il est très fortement perturbé, de plus en plus même, par les changements à l’œuvre en matière de climat. Dans certains secteurs géographiques, comme l’Asie du sud-est, les évènements catastrophiques comme les typhons et les tempêtes n’ont jamais été ni aussi fréquents, ni aussi puissants. Ils occasionnent des pluies diluviennes qui ont des conséquences ravageuses sur l’environnement, et de fait, sur les hommes : inondations, érosions, glissements de terrain et, à terme, cela paraît désormais inévitable, hausse du niveau des mers et des océans. Habitat, infrastructures, rien ni personne n’est épargné.
Cela a, certes, tout d’un scenario de film catastrophe, mais on est hélas là dans la « vraie vie ». On remarque d’ailleurs déjà des phénomènes d’exode climatique : jamais les déplacements de population n’ont été aussi importants dans cette région du globe, générant par ailleurs de lourdes pénuries alimentaires pouvant du jour au lendemain conduire à une situation de famine. Jamais d’ailleurs les ONG n’ont été autant sollicitées.
Inverser la tendance
Il est encore temps, selon le rapport du GIEC évoqué en introduction, de faire en sorte de ralentir cette évolution. De nombreux dispositifs sont en effet mis en place de par le monde pour nous permettre d’y contribuer, chacun à notre façon et selon nos possibilités. Les leviers d’action sont nombreux au premier rang desquels la transition énergétique ainsi que la réduction des gaz à effet de serre. Mais il convient aussi de changer certaines de nos habitudes en profondeur et, pour ce faire, les habitants des zones géographiques les plus favorisées sont invités à revoir, entre autres, leur manière de consommer, leurs modes de déplacement, etc. Quand bien même certaines parmi elles ne se sentent pas du tout concernées ni par les phénomènes liés au réchauffement climatique, ni par le sort réservé aux populations les plus exposées.
Pour toutes les personnes qui s’engagent, cela peut sembler être peu de chose mais, tout mis bout-à-bout, etc, on le sait bien, la parabole du colibri nous l’a appris. Et l’on ne peut aujourd’hui que remarquer certains efforts : la consommation de viande se fait plus raisonnée, les ventes de vélos ne se sont jamais si bien portées… Ce sont là, certes, des changements minimes, mais qui sont à même d’induire un mouvement plus général et, pourquoi pas, de nous faire entrer dans un véritable cercle vertueux.